Les poissons d’Ă©tang Ă pĂȘcher : les Ă©tangs regorgent de diverses espĂšces de poissons, offrant aux pĂȘcheurs une expĂ©rience riche et variĂ©e. Parmi les espĂšces les plus courantes, on trouve le gardon, le rotengle, la brĂšme, la tanche, le carassin, la carpe, le brochet et la perche.
Ces poissons jouent un rĂŽle crucial dans l’Ă©quilibre Ă©cologique des Ă©tangs et sont Ă©galement apprĂ©ciĂ©s pour leurs qualitĂ©s culinaires. La pĂȘche en Ă©tang est une activitĂ© traditionnelle en France, alliant dĂ©tente et respect de la nature.
BrĂšme commune | Poissons d’Ă©tang
Abramis brama (Linné, 1758)
Famille des Cyprinidés
Poisson blanc.
La brÚme commune est aisément identifiable grùce à son corps élevé et comprimé latéralement, arborant un dos de couleur vert bronze et des flancs plus clairs. Elle possÚde une petite bouche sans barbillon. Ses nageoires sont de teinte grise et sombre. De plus, son corps est enveloppé dans un mucus épais et gluant.
En gĂ©nĂ©ral, elle mesure entre 30 et 40 cm et peut atteindre jusqu’Ă 70 cm, avec un poids variant de 0,5 Ă 2 kg, et pouvant exceptionnellement monter jusqu’Ă 6 kg.
Habitat et mode de vie : Native d’Europe et d’Asie, la brĂšme se trouve dans toute la France, Ă l’exception des rĂ©gions montagneuses. Elle prĂ©fĂšre les eaux tranquilles, souvent profondes et chargĂ©es d’alluvions, comme les Ă©tangs, les lacs, les canaux et les riviĂšres Ă faible courant. Par le passĂ©, cette espĂšce Ă©tait assez rare dans le sud de la France (Blanchard, 1866 1 ; Roule, 1925 2 ).
La brĂšme commune est un poisson sociable qui vit en groupe dans des fonds boueux et limoneux, prĂ©fĂ©rant une tempĂ©rature de l’eau entre 10 et 24 °C. On trouve la brĂšme dans toute la France, sauf dans les rĂ©gions montagneuses. Elle prĂ©fĂšre les eaux tranquilles et tiĂšdes des Ă©tangs, lacs, canaux et riviĂšres Ă faible courant.
Chez les jeunes alevins, le rĂ©gime alimentaire est zooplanctonophage 3. Ă l’Ăąge adulte, ce poisson devient omnivore benthophage 4, se nourrissant d’invertĂ©brĂ©s, de mollusques et de vĂ©gĂ©taux, avec une prĂ©fĂ©rence pour les plantes. Il se nourrit en remuant la vase du fond, ce qui peut rendre l’eau trouble et le protĂ©ger des prĂ©dateurs tels que le brochet.
La brĂšme se reproduit par la ponte sur des substrats exposĂ©s, Ă©tant une espĂšce ovipare. Elle entre en pĂ©riode de reproduction au printemps, lorsque la tempĂ©rature de l’eau atteint environ 18°C. La fĂ©conditĂ© de la femelle varie entre 30 000 et 40 000 ovules par kilogramme.
Autres noms : plateau, plaquette, bramo, virvolle, brémaille.
PĂȘche de la brĂšme : La brĂšme se pĂȘche au coup: Ă la grande canne, Ă lâanglaise, au feeder. Les combats sont intĂ©ressants mais bref; une fois ramenĂ©e en surface, elle se pose Ă plat et se laisse ramener jusqu’Ă l’Ă©puisette. Ce poisson se pĂȘche sur des coups bien amorcĂ©s Ă lâaide dâune amorce agrĂ©mentĂ©e dâasticots. Elle craint le bruit, lâagitation et est souvent longue Ă engamer.
Les mois dâĂ©tĂ© sont les plus propices Ă la pĂȘche Ă la brĂšme.
Appùts : Asticots, pinkies, blé, pellet, pain, Mystic, amorce à base de brasem.
Annexe : Voici un article de 1950 qui dĂ©crit une technique de pĂȘche dĂ©sormais obsolĂšte : la PĂȘche Ă la petite pelote de la brĂšme.
Autres espĂšce : BordeliĂšre
BrĂšme bordeliĂšre versus brĂšme commune
Deux variĂ©tĂ©s en France peuvent ĂȘtre rencontrĂ©es : la brĂšme bordeliĂšre et la brĂšme commune, cette derniĂšre Ă©tant plus grande et souvent trouvĂ©e en bancs.
La brĂšme bordeliĂšre, ou Blicca bjoerkna (LinnĂ©, 1758), est un poisson d’eau douce qui peuple les eaux calmes et profondes aux courants lents en Europe. Elle se distingue par son corps plat et argentĂ© en forme de disque. Avec une taille variant entre 20 et 35 cm et un poids de 200 Ă 300 g, elle prĂ©sente une teinte vert bronze, des flancs gris et un ventre blanc, souvent plus Ă©clatante que la brĂšme commune. Poisson sociable, son rĂ©gime alimentaire varie avec l’Ăąge, allant du plancton aux petits mollusques, larves d’insectes, vers et dĂ©bris vĂ©gĂ©taux.
Comment les identifier ?
La brĂšme commune se distingue par un diamĂštre oculaire infĂ©rieur Ă la longueur de son museau, alors que la brĂšme bordeliĂšre prĂ©sente un Ćil plus grand ou Ă©quivalent en longueur. Pour la bordeliĂšre, les nageoires sont de couleur grise et foncĂ©e avec une base teintĂ©e de rouge.
Brochet | Poissons d’Ă©tang
Esox lucius (Linné, 1758)
Famille des Esocidés
Poisson carnassier
Le brochet est prĂ©sent partout en France. Il affectionne les zones riches en vĂ©gĂ©tation des riviĂšres, des Ă©tangs, des canaux et des lacs. Il lui faut des eaux assez limpides. Câest prĂ©dateur solitaire, chassant Ă lâaffĂ»t sur son territoire.
Le brochet prĂ©sente un corps allongĂ© avec un dos brun-vert, des flancs plus clairs ornĂ©s de bandes transversales et un ventre blanc-jaune. Ses nageoires arborent des taches sombres et les jeunes spĂ©cimens affichent souvent une couleur vert pĂąle. Sa nageoire dorsale est positionnĂ©e trĂšs en arriĂšre, tandis que sa tĂȘte et son museau sont larges et aplatis, avec une mĂąchoire infĂ©rieure saillante. La langue, l’os palatin et les deux mĂąchoires sont pourvus de dents trĂšs robustes. Le brochet peut mesurer entre 50 et 120 cm de long et peser jusqu’Ă 15 kg.
La pĂ©riode de reproduction s’Ă©tend de fĂ©vrier Ă mai. Les femelles pondent entre 30 000 et 60 000 ovules en eaux peu profondes, au sein de la vĂ©gĂ©tation ou sur l’herbe des prairies inondĂ©es. L’incubation varie de deux Ă quatre semaines. Durant les deux Ă trois premiĂšres semaines de leur vie, les alevins disposent d’un organe adhĂ©sif sur la tĂȘte, leur permettant de se fixer Ă la vĂ©gĂ©tation. Ils atteignent gĂ©nĂ©ralement la maturitĂ© sexuelle entre trois et quatre ans. Bien que principalement piscivore, le brochet peut Ă©galement consommer des crustacĂ©s et des grenouilles.
Origine et habitat : Le brochet est une espĂšce autochtone de nos eaux douces. Au cours de la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle, il Ă©tait rĂ©pandu dans toute la France, Ă l’exception des PyrĂ©nĂ©es-Orientales, du Var, des Alpes-Maritimes et des fleuves cĂŽtiers de la MĂ©diterranĂ©e (Moreau 1881, Spillmann 1961, Morruzzi 1975 et GrĂ©goire 1983). Il a Ă©tĂ© introduit dans les lacs des Vosges (Longemer, Retournemer, GĂ©rardmer) et rĂ©introduit en 1934 dans le lac d’Annecy (Hubault 1955).
Suite Ă la PremiĂšre Guerre mondiale, la surpĂȘche des jeunes brochets et les Ă©pidĂ©mies ont entraĂźnĂ© un dĂ©clin marquĂ© de la population de brochets, comme l’ont notĂ© Brou en 1953, Chimits en 1956 et Spillmann en 1961. Cela a menĂ© aux premiĂšres initiatives de repeuplement et Ă la promotion de la pĂȘche sportive, documentĂ©es par Chimits en 1947.
L’aire de rĂ©partition du brochet s’Ă©largit progressivement aux dĂ©partements mĂ©diterranĂ©ens. MalgrĂ© sa prĂ©sence sur tout le territoire, la rĂ©duction ou la disparition de ses zones de reproduction, telles que les zones inondables et les prairies humides, menace la survie de l’espĂšce.
Autres noms : bec, grand bec, brouché, grandgousier, sifflet.
PĂȘche du brochet : Ce poisson se pĂȘche au vif (posĂ©, rodĂ©), au leurre, au poisson mort maniĂ© et mĂȘme Ă la mouche.
Lorsque vous ĂȘtes amenĂ© Ă dĂ©crocher lâhameçon fixĂ© dans la gueule du brochet, nây mettez jamais les doigts, utilisez toujours un bĂąillon Ă©carteur et un dĂ©gorgeoir prĂ©vus pour le brochet.
La rĂ©glementation impose une pĂ©riode dâinterdiction de la pĂȘche du brochet lors du fraie.
AppĂąts: poisson et leurre (cuiller, poisson-nageur, leurre souple)
Taille minimale de capture : 60 cm + 2 poissons par jour et pĂȘcheur (eaux de 2e catĂ©gorie)
La rĂ©glementation impose une pĂ©riode dâinterdiction de la pĂȘche du brochet lors du fraie.
Annexe : voici deux articles de presse des annĂ©es 50 qui Ă©numĂšrent dĂ©jĂ des chiffres sur diffĂ©rentes Ă©tudes rĂ©alisĂ©es sur ce poisson : la croissance de celui-ci et son rĂŽle dans l’Ă©cosystĂšme.
Carassin | Poissons d’Ă©tang
Carassius carassius (Linné, 1758)
Famille des Cyprinidés
Poisson blanc
Le carassin possĂšde un corps Ă©levĂ© et comprimĂ© sur les cĂŽtĂ©s. Il arbore un dos brun-vert, tandis que ses flancs et son ventre sont d’un brun jaunĂątre. Sa nageoire caudale est bombĂ©e, avec un premier rayon fin et crĂ©nelĂ©. Ses Ă©cailles, assez grandes, varient entre 31 et 36 le long de la ligne latĂ©rale. Ce poisson peut atteindre une taille de 30 cm et un poids de 1,5 kg.
Le carassin vit dans les Ă©tangs et les lacs peu profonds et riches en vĂ©gĂ©tation. Le carassin s’enfouie dans la vase lorsque le plan d’eau s’assĂšche ou pour passer l’hiver et rĂ©siste trĂšs bien aux pollutions et au manque dâoxygĂšne. Le carassin mange tout ce quâil trouve : plantes aquatiques, graines, larves dâinsectes, versâŠ
La reproduction se situe en mai-juin dans les eaux peu profondes Ă vĂ©gĂ©tation dense. Les Ćufs (130 000 Ă 250 000 par femelle) adhĂ©rent aux plantes. L’incubation dure de 4 Ă 8 jours.
On le confond parfois avec la carpe mais le carassin n’a pas de barbillon.
Origine et habitat : Originaire d’Europe centrale et occidentale, il n’est autochtone en France que dans le Nord-est (Spillmann, 1961 6). Il Ă©tait signalĂ© dans l’Aube (Ray, 1851) l’Aisne (Moreau, 1881) et dans l’Yonne (Roy, 1952). Son aire de rĂ©partition semble s’Ă©tendre vers le sud.
Autres noms: carache, carouche, gibĂšle, meule, carpe Ă la lune, carreau.
PĂȘche du carassin : Le carassin se pĂȘche au coup Ă la grande canne, Ă lâanglaise: c’est un poisson combatif. Il aime les vers de terreau mais aussi le maĂŻs, les asticots…et surtout les pellets et casters.
Amorce style carpe fine + casters et vers coupés. Ajouter des graines comme le maïs et le blé.
Carpe commune | Poissons d’Ă©tang
Cyprinus carpio (Linnaeus, 1758)
Famille des Cyprinidés
Poisson blanc
La Carpe vit dans les eaux lentes ou stagnantes à fond sablo vaseux et riche en végétation. Dans les riviÚres, elle vit dans les profondeurs et dans les trous profonds.
Le corps est allongĂ© et plus ou moins haut, la carpe est gĂ©nĂ©ralement brune sur le dos, dorĂ©e sur les flancs et jaune sur lâabdomen. Les Ă©cailles sont grandes : 33 Ă 40 le long de la ligne latĂ©rale. La bouche protractile est munie de 4 barbillons (2 longs et 2 courts). La carpe mesure jusquâĂ 1,10 m et peut peser 30 kg.
Câest un animal omnivore qui se nourrit de plancton et de petits animaux pendant son jeune Ăąge puis de larves, dâinsectes, de vers, de mollusques, de pousses tendres, de graines,âŠparfois de petits poissons. En hiver, les carpes recherchent des endroits profonds oĂč elles sâenvasent.
La reproduction a lieu de juin Ă juillet dans la vĂ©gĂ©tation des eaux peu profondes et lorsque lâeau atteint au moins les 18°. Le mĂąle prĂ©sente alors des tubercules nuptiaux. La femelle dĂ©pose 100 000 Ćufs en plusieurs fois. Lâincubation dure 4 Ă 5 jours pendant laquelle les Ćufs se gonflent dans lâeau et sâattachent aux plantes.
Origine : Originaire de lâAsie mineure, Gervais (1897) situe son introduction sous François 1er alors que Gadeau de Kerville (1897) signale dĂ©jĂ sa prĂ©sence au 13Ăšme siĂšcle. Elle fut en fait vraisemblablement introduite par les Romains durant lâoccupation de la Gaule (Pellegrin, 1943 â Spillmann, 1961- dâAubenton et Spillmarin, 1976 â GrĂ©goire, 1983).
La pisciculture de la carpe trĂšs rĂ©pandue au moyen-Ăąge, a permis la sĂ©lection de nouvelles souches (Vallois 1901). Elle est largement rĂ©pandue sur le territoire Ă lâexception des zones de montagne (Alpes, PyrĂ©nĂ©es) et de la cĂŽte Nord Bretagne.
PĂȘche de la carpe : ce poisson se pĂȘche Ă l’anglaise c’est Ă dire une pĂȘche au poser sur batterie de cannes Ă©quipĂ©e de bippers. Les appĂąts sont essentiellement des bouillettes montĂ©es sur un cheveu, le pellet est utilisĂ© dans les carpodromes.
La pĂȘche sportive en carpodrome Ă la longue canne se dĂ©veloppe de plus en plus.
Appùts conseillés : Blé, Maïs, Bouillette et Pellet, FÚve, Pois chiche, Pomme de terre, Asticot.
Autre espĂšce : carpe Cuir
La carpe cuir est une forme de la sous-espĂšce Cyprinus carpio carpio issue de l’Ă©levage de la carpe commune. Elle a le corps entiĂšrement dĂ©nuĂ© d’Ă©cailles. La carpe cuir peut ĂȘtre facilement distinguĂ©e des autres variĂ©tĂ©s par le nombre de rayons flexibles de ses nageoires dorsales (5 Ă 20) et pelviennes (6 Ă 8). La ligne latĂ©rale est remplacĂ©e par un Ă©troit sillon.
Autre espĂšce : carpe miroir
Cyprinus carpio carpio (Linnaeus, 1758)
La carpe miroir est une sous-espĂšce issue d’Ă©levages de la forme sauvage qui est la carpe commune. Elle prĂ©sente une Ă©caillure incomplĂšte faite de grandes Ă©cailles, le dos est brun foncĂ© avec des flancs dorĂ©s.
Autre espĂšce : amour blanc
Ctenopharyngodon idella (Valenciennes in Cuvier et Valenciennes, 1844)
Autres noms : Carpe de roseau, Carpe herbivore, carpe Chinoise.
L’Amour blanc est l’une des cinq espĂšce de carpes qui se rencontre en Asie du fleuve Amour.
Celui-ci est herbivore et peut dans certains cas devenir invasif en dévorant toutes les plantes, on le rencontre généralement dans les étangs privés. Ce poisson mesure entre 30 et 40 cm et peut atteindre 1,20 cm pour un poids de 40kg.
Gardon | Poissons d’Ă©tang
Rutilus rutilus (Linné, 1758)
Famille des Cyprinidés
Poisson blanc
Le corps du gardon est fusiforme lĂ©gĂšrement aplati et entiĂšrement recouvert dâĂ©cailles brillantes.
Son dos est vert foncĂ© avec des nuances bleutĂ©es. Les nageoires pelviennes et anales sont orange Ă rouge Ă lâexception des pectorales. A noter que la nageoire dorsale est Ă lâaplomb des pelviennes Ă la diffĂ©rence du rotengle. La bouche est Ă©troite et les yeux sont rouges. Le gardon mesure jusquâĂ 30 cm et peut peser 1 kg.
Le gardon est autochtone en France Ă l’exclusion des Alpes-Maritimes (Spillmann, 1961) oĂč il est cependant prĂ©sent. Il est prĂ©sent dans les lacs, les canaux, les Ă©tangs eaux stagnantes et lentes et les riviĂšres au courant tranquille. C’est une espĂšce de poisson trĂšs rĂ©sistante, elle se plait dans les eaux chaudes et semble supporter les milieux polluĂ©s. Le gardon vit en bancs, Ă proximitĂ© de la vĂ©gĂ©tation.
Le gardon est de nature opportuniste, il goĂ»te Ă tout : plantes aquatiques, larves dâinsectes, mollusques, crustacĂ©s.
La reproduction se situe entre avril et juin, quand l’eau dĂ©passe les 10°C, les mĂąles subissent une poussĂ©e de boutons de noces sur la tĂȘte et le dos (tubercules nuptiaux). La femelle dĂ©pose 50 000 Ă 100 000 Ćufs sur les herbiers proches des berges.
Lâincubation dure 3 Ă 4 jours, puis les larves Ă©closent et se fixent Ă la vĂ©gĂ©tation pendant quelques jours avant de partir en pleine eau. Les alevins apparaissent au bout de 5 Ă 10 jours. Cette espĂšce de poisson devient mature Ă l’Ăąge de 2 ou 3 ans.
Le gardon s’hybride avec d’autres espĂšces de cyprinidĂ©s comme la brĂšme et le rotengle. Il est par ailleurs parfois difficile de distinguer l’espĂšce capturĂ©e avec prĂ©cision.
En savoir plus : comment différencier le rotengle du gardon.
1 été | 6 à 10 centimÚtres | 2 à 8 grammes |
2 étés | plus de 15 centimÚtres | 15~30 grammes |
3 Ă©tĂ©s … | plus de 20 centimĂštres | 50~100 grammes |
PĂȘche du gardon : C’est le poisson type de la pĂȘche au coup Ă la grande canne, Ă lâanglaise. Il est Ă©galement utilisĂ© comme appĂąt pour la pĂȘche des carnassiers. Sa pĂȘche est possible en toute saison. Il est mĂ©fiant et il est nĂ©cessaire d’utiliser des lignes fines et bien Ă©quilibrĂ©es.
Le gardon mord à la plupart des esches animales et carnées. Un gardon de 700 à 800 grammes passe pour une belle piÚce, et ce sont ceux de ce poids qui sont les plus recherchés.
Appùts conseillés : Blé, ChÚnevis, Pùtes alimentaires, Mystic, Vers de vase, Asticot, Pinkies et Xfise.
Perche commune | Poissons d’Ă©tang
Perca fluviatilis (Linnaeus, 1758)
Famille des Percidés
Ppoisson carnassier
Le corps de la perche commune est haut, le dos est gris vert, les flancs plus clairs portent 6 Ă 9 bandes transversales sombres et le ventre est blanc rouge. En gĂ©nĂ©ral le mĂąle a des couleurs plus vives. Les nageoires pelviennes et anale sont rouges. Les deux nageoires dorsales sont sĂ©parĂ©es, la premiĂšre porte une tĂąche noire et 13 Ă 16 rayons Ă©pineux, la seconde 1 Ă 2 rayons Ă©pineux et 13 Ă 16 rayons branchus. Le bord antĂ©rieur de l’opercule forme un aiguillon.
La perche mesure jusquâĂ 50 cm et peut peser 1,5 kg.
La perche est susceptible d’ĂȘtre rencontrĂ©e dans toutes les eaux libres et stagnantes Ă une altitude infĂ©rieure Ă 1000 m.
Ce poisson est un poisson carnassier. Elle se nourrit de vers, de larves dâinsectes, de crustacĂ©s, de poissons.
La fraie Ă lieu d’avril Ă juin, les ovules (1,5 Ă 2 mm) sont dĂ©posĂ©s en longs rubans gĂ©latineux dans la vĂ©gĂ©tation des eaux peu profondes. L’incubation dure de 15 Ă 20 jours. Les jeunes vivent en bancs alors que les adultes sont plutĂŽt solitaires.
Origine et habitat : La perche est autochtone dans le nord de la France, elle s’est Ă©tendue ensuite vers le sud et l’ouest Ă la faveur des canaux. Elle a notamment colonisĂ© l’HĂ©rault par le canal du midi (Moreau, 1881) puis le bassin de la Garonne (Spillmann, 1961). Elle semble actuellement absente du FinistĂšre.
PĂȘche de perche commune : C’est l’un des poissons les plus recherchĂ©s en eau douce. La perche commune se pĂȘche au coup et au lancer.
Il est frĂ©quent de rĂ©aliser des captures groupĂ©es du fait qu’elle vit en bancs. Elle mord Ă©galement bien Ă la mouche (petits streamers verts, noirs et oranges).
AppĂąts conseillĂ©s : ver de terre, porte bois, larve d’insecte, petit poisson, leurre.
Opportunistes, les petites perches que l’on nomme parfois perco,se prennent parfois Ă l’asticot lorsque l’on pĂȘche le gardon, en tĂ©moignent ces deux photographies.
Rotengle | Poissons d’Ă©tang
Scardinius erythrophthalmus (Linné, 1758)
Famille des Cyprinidés
Poisson blanc
Le corps est comprimĂ© latĂ©ralement, le dos bombĂ© est brun vert, les flancs sont cuivrĂ©s, le ventre argentĂ©. Les nageoires dorsale, anale, et pelviennes sont rouges sang (gardon rouge ?). La nageoire dorsale prend naissance en arriĂšre des pelviennes. La bouche est Ă©troite et oblique. Les Ă©cailles sont grandes (40 Ă 43 le long de la ligne latĂ©rale). Ses yeux Ă reflets dorĂ©s le distingue du gardon. Le rotengle mesure jusquâĂ 40 cm et peut peser 1,5 kg.
Autochtone en France, Spillmann (1961) le signalait comme absent du sud-est (Alpes-Maritimes) et il semble maintenant y avoir colonisé les retenues hydroélectriques à la suite de rempoissonnements.
Le rotengle vit dans les eaux dormantes : les Ă©tangs, les bras morts des riviĂšres. Son activitĂ© diurne est importante en Ă©tĂ© et dĂ©pend de la tempĂ©rature. Il vit en bancs prĂšs de la surface et hiberne lâhiver en eaux profondes.
Le rotengle est essentiellement omnivore et sâalimente dâinsectes dĂ©rivants, de zooplancton et de graines flottantes Ă la surface de lâeau. Il consomme Ă©galement des mollusques, des crustacĂ©s, des Ćufs de poissons, des macrophytes et du phytoplancton.
Pour certains individus adultes, les végétaux constituent une part importante de leur régime alimentaire. Il a des capacités adaptatives moindres que celles du gardon. Il se nourrit entre deux eaux et en surface.
La reproduction a lieu de mai Ă fin juin (eau 13 Ă 15 °C) parmi les pierres et la vĂ©gĂ©tation qui borde les rives. Les Ćufs (90000 Ă 200 000 par femelle) incubent pendant 8 Ă 15 jours. Il atteint la maturitĂ© sexuelle Ă 2-3 ans.
Le rotengle sâhybride avec le gardon, la brĂšme et lâablette.
Différencier le rotengle du gardon
Il nâest pas toujours facile de les distinguer les rotengles des gardons.
PĂȘche du rotengle : Il se pĂȘche comme le gardon, au coup. Il faut toutefois le pĂȘcher en surface et entre deux eaux lâĂ©tĂ©, au fond lâhiver.
Câest un vif trĂšs utilisĂ© pour la pĂȘche des carnassiers.
Appùts : Blé, Pain, Pùtes alimentaires, Mystic, ver de vase, asticots et pinkies.
Annexe : un passage dâune Ă©dition de 1951 du Chasseur Français, qui propose des recommandations pour la pĂȘche du rotengle en Ă©tang.
Tanche | Poissons d’Ă©tang
Tinca tinca (Linné, 1758)
Famille des Cyprinidés
Poisson blanc
Le corps est trapu, le dos vert-brun, les flancs plus clairs ont des reflets cuivrés, le ventre est blanc-jaune.
Un petit barbillon est disposĂ© de chaque cĂŽtĂ© de la bouche. Les Ă©cailles, profondĂ©ment incrustĂ©es dans lâĂ©piderme, sont petites : 95 Ă 110 le long de la ligne latĂ©rale. Les nageoires sont arrondies, chez les mĂąles les nageoires pelviennes plus longues ont un deuxiĂšme rayon plus Ă©pais. Chez les femelles les pelviennes nâatteignent pas lâorifice uro-gĂ©nital. La tanche mesure jusquâĂ 50 cm et peut peser 3 kg.
La tanche, espÚce autochtone, est répandue dans toute la France. Elle serait moins commune dans la Loire (Boisset, 1948 ; Spillmann, 1961) et absente des Alpes maritimes (Kiener, 1985). Elle fut introduite dans les lacs Pyrénéens entre 1956 et 1957 (Chimitz, 1960).
La tanche frĂ©quente les cours dâeau lents et les Ă©tangs peu profonds Ă la vĂ©gĂ©tation abondante. Câest un poisson solitaire et actif Ă la tombĂ©e de la nuit. C’est un poisson fouisseur et se nourrit de plantes aquatiques, larves dâinsectes, mollusques, crustacĂ©sâŠ
La pĂ©riode de reproduction est situĂ©e entre les mois de mai et de juillet. Les Ćufs (250 000 Ă 800 000 par femelle), fixĂ©s Ă la vĂ©gĂ©tation, incubent 5 Ă 8 jours selon la tempĂ©rature. A lâĂ©closion, les alevins dotĂ©s dâun organe adhĂ©sif sur la tĂȘte se fixent sur les plantes jusquâĂ la rĂ©sorption du sac vitellin.
Autres noms : tinque, tanque, tanco, beurott
PĂȘche de la tanche : Ce poisson se pĂȘche au coup: Ă la grande canne, Ă lâanglaise, au feeder⊠Ce poisson a une trĂšs belle dĂ©fense.
AppĂąts : Pain d’Ă©pice, Ver de terre, Asticot, Pinkie et Xfise, MaĂŻs.
En conclusion
VoilĂ , j’espĂšre que vous avez apprĂ©ciĂ© cet article et qu’il vous a inspirĂ© Ă pĂȘcher ces poissons d’Ă©tang essentiels. N’hĂ©sitez pas Ă laisser vos commentaires. Je vous souhaite Ă tous une excellente pĂȘche ! đ
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- Les diffĂ©rentes espĂšces de poissons blancs – PĂȘche59 (peche59.com)
Notes
- Emile Blanchard .1866 â Les poissons des eaux douces de la France: anatomie, physiologie, description des espĂšces, mĆurs, instincts, industrie, commerce, ressources alimentaires, pisciculture, lĂ©gislation concernant la pĂȘche â©ïž
- Roule, Louis. 1925 â Les Poissons Des Eaux Douces de La France. Presses universitaires de France. â©ïž
- qui se nourrit de zooplancton : crĂ©atures minuscules. â©ïž
- qui se nourrit des matiĂšres organiques prĂ©sentes sur le fond. â©ïž
- www.sioux-fishing.fr : de l’eau, des poissons, des pĂȘcheurs⊠â©ïž
- FAUNE DE FRANCE, n° 65, Poissons d’eau douce par C. J. SPILLMANN, 1961 â©ïž
Article publié initialement en 2014. DerniÚre mise à jour 2024.
TrÚs intéressant. Merci
Ces renseignements me seront trés utile car je suis un novice en matiére de peche.
Merci beaucoup.
Bonne journée.