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😎 Poissons côtiers de la mer du Nord (pêche du bord)

La pêche des poissons côtiers de la mer du Nord 1 offre une expérience unique pour les amateurs de pêche. Avec une variété de poissons côtiers, comme le bar, le maquereau et le merlan, les pêcheurs peuvent profiter d’une journée en plein air tout en tentant leur chance pour attraper ces espèces délicieuses. La mer du Nord est connue pour ses eaux riches et ses fonds sablonneux, ce qui en fait un habitat idéal pour ces poissons. Les techniques de pêche varient, mais le surfcasting est particulièrement populaire, offrant à la fois un défi sportif et la satisfaction d’une belle prise.

Fréquemment pêchés du bord de mer du Nord

Bar

Dicentrarchus labrax (Linné, 1758)
Famille des Moronidés
Poisson fréquent en été

La pêche du bar, ou Dicentrarchus labrax, est une activité prisée dans le nord de la France. Les pêcheurs doivent être conscients des réglementations en vigueur, qui peuvent varier selon les régions et les saisons.

En 2024, des règles spécifiques s’appliquent pour la pêche récréative du bar au nord du 48ème parallèle, avec un quota de deux bars par jour et par personne, et une période de fermeture durant les mois de frai. Au sud de ce parallèle, le quota est réduit à un bar par jour et par personne, sans période de fermeture.

Ces mesures visent à protéger les stocks de bars et à assurer une pêche durable. Il est important de se renseigner sur la réglementation locale avant de pratiquer la pêche du bar, pour respecter les quotas et les périodes de fermeture établies pour la conservation de l’espèce.

En savoir plus : Lire l’article complet sur le bar

Bar photographié à la cité de la mer à Dieppe, 2016
Bar photographié à la cité de la mer à Dieppe, 2016

Flet

Platichthys flesus (Linné, 1758)
Famille des Pleuronectidés
Poisson fréquent et toute l’année

Le cousin du Carrelet

De la famille des Pleuronectidés, aussi appelé Flondre, c’est un poisson plat que l’on associe très souvent à la plie (ou carrelet) de par leurs habitudes communes. Rare en Méditerranée, on le trouve surtout dans les fonds vaseux, sablonneux ou pierreux de la Manche et de l’Atlantique. Très répandu, dans les ports et les estuaires, il remonte volontiers en eau douce.

Le flet a un corps asymétrique et aplati, avec les yeux situés sur le côté droit, ce qui est adapté à une vie au fond de l’eau. Sa couleur est un gris brun moucheté de marbrures et de points rougeâtres. Comme pour tous les poissons plats, il a une face aveugle de couleur blanchâtre. Sa ligne latérale est partiellement rugueuse et il possède des tubercules épineux à l’arrière, à la base des nageoires dorsales et anales, ce qui est perceptible au toucher en passant la main de l’arrière vers l’avant.

Le Flet - (Ancien dessin)
Le Flet commun

Sa taille varie entre 20 et 50 cm. Quant à sa nourriture, elle se constitue essentiellement de vers, alevins, larves et crustacés. Ce poisson est plus actif la nuit, période durant laquelle il sonde la vase à la recherche de nourriture telle que des vers, des coquillages, des alevins, des crabes et des gammares (microalgues). Pendant la journée, il profite de la marée montante pour suivre les premières vagues, capturant les proies à sa portée, souvent à seulement quelques dizaines de mètres du rivage.

Il s’agit d’un migrateur amphihalin 2 thalassotoque 3 qui passe la plupart de l’année dans les estuaires et les lagunes. Pendant l’été, il remonte les cours d’eau et effectue la migration inverse en hiver.

La reproduction se déroule de janvier à avril, en mer, sur des fonds meubles à une cinquantaine de mètres de profondeur. Après une phase pélagique 4 de quelques semaines, les larves migrent vers la côte, restant à environ 10 mètres de profondeur. La métamorphose intervient lorsque les larves mesurent entre 15 et 30 mm, avant qu’elles ne gagnent les estuaires pour y grandir durant leurs premières années. Chez les juvéniles de moins d’un an, les proies planctoniques (copépodes, diatomées, etc.) représentent la moitié de leur régime alimentaire, l’autre moitié étant composée de larves d’insectes. Plus tard, le flet commun se nourrit principalement de la faune benthique 5.
La maturité sexuelle est atteinte à 12 cm chez le mâle et à 18 cm chez la femelle. Le flet a tendance à s’hybrider avec le carrelet, leurs aires de reproduction étant identiques.

AgeTaille
1 anLe flet peut atteindre 10 cm
2 ans15 cm
3 ans20 cm
4 ansIl atteint sa taille moyenne de 30 à 40 cm

Evolution du flet
Platichthys flesus, © Hans Hillewaert, via Wikimedia Commons
Platichthys flesus,
© Hans Hillewaert, via Wikimedia Commons

Autres appellations : flondre, picaud, flounder (anglais).

La pêche du flet : Ce poisson peut être pêché depuis la plage, dans les embouchures, les estuaires ou les zones marécageuses saumâtres. Sa pêche est similaire à celle de la plie, pratiquée depuis le rivage ou en bateau. Depuis le rivage, on utilise le surfcasting ou la ligne dérivante.

Une ligne classique de pêche comprend de 1 à 3 empiles de 30/100 équipées d’hameçons n°2 ou 4. La pêche est possible toute l’année, mais elle est particulièrement fructueuse au printemps et à l’automne. La technique de la pêche à la tirette est aussi efficace.

Les appâts recommandés incluent principalement des arénicoles, des néréides de vase, du crabe mou, des morceaux de maquereau ou de lançon. Il est également possible de le pêcher en eau douce, où il remonte parfois loin. Dans ce cas, on peut recourir à des techniques de pêche en rivière, comme la pêche de fond. Il est cependant conseillé de capturer des flets de plus de 30 cm, correspondant à la taille de maturité sexuelle. Bien que sa chair soit peu savoureuse, elle peut être cuisinée.

Voir également : Pêcher les poissons plats

Taille minimale de capture 6 :
– Mer du Nord, Manche, Atlantique : 20 cm
– Méditerranée : –

Flet photographié sur la digue du Braek - Dunkerque, 2003
Flet photographié sur la digue du Braek – Dunkerque, 2003

Limande commune

Limanda limanda (Linné, 1758)
Famille des Pleuronectidés
Poisson d’hiver

La limande commune arbore un corps plat et ovale, allant du beige au brun clair, orné occasionnellement de taches brunes ou orangées. Sa face inférieure peut aussi présenter des pigments. Les yeux se situent sur le côté droit, et sa ligne latérale dessine une courbe prononcée au-dessus de la nageoire pectorale. Son régime alimentaire comprend des crustacés, des mollusques bivalves, des annélides, des échinodermes et de petits poissons. La taille de ce poisson n’excède généralement pas 40 cm pour un poids maximal de 800 grammes.

La période de reproduction s’étend de janvier à juin dans la mer du Nord et la Manche. Les femelles atteignent la maturité sexuelle à 27 cm (5 ans), tandis que les mâles l’atteignent à 24 cm (3-4 ans).

La Limande commune - (Ancienne illustration)
La Limande commune – (Ancienne illustration)

Elle se trouve dans la Mer du Nord et la Manche, préférant les fonds sableux propres des côtes jusqu’à 100 mètres de profondeur. Cette espèce de poisson plat suit la marée lors de certaines périodes de l’année, mais évite les eaux turbulentes. On peut également la rencontrer dans les estuaires, les chenaux, les zones portuaires et sur les plages.

Limanda limanda (Linnaeus, 1758) © Hans Hillewaert , via Wikimedia Commons
Limanda limanda (Linnaeus, 1758)
© Hans Hillewaert , via Wikimedia Commons

Autres appellations : cardine

Pêche de la limande commune : La pêche de la limande se pratique pendant la saison froide, se prolongeant jusqu’en avril, juste après la période de reproduction. On trouve cette espèce en même temps que les soles, notamment en septembre et octobre. Ce poisson plat peut être pêché par surfcasting ou à la calée depuis un quai, en utilisant des appâts naturels comme l’arénicole ou des coquillages. On peut également la pêcher depuis un bateau, à soutenir ou à la palangre, de la plage au raccroc et aux lignes mortes.

Taille minimale de capture :
– Mer du Nord, Manche, Atlantique : 20 cm
– Méditerranée : –

Reconnaitre une limande d’une limande-sole (Microstomus kitt)

Une question a été posée par Willy R. en 2018.
La limande est un faux-carrelet. Par son aspect, elle ressemble à la sole mais une image vaut parfois mieux que du texte.

limande-ou-limande-sole
limande ou limande-sole

Merlan

Merlangius merlangus (Linné, 1758)
Famille des Gadidés
Poisson d’hiver, fréquent

Le merlan, poisson à la silhouette fuselée, arbore trois nageoires dorsales et deux anales. Il affiche une palette de couleurs allant du gris bleuté aux nuances jaunâtres, voire ocre rouge, avec une tache noire distincte à la base des pectorales. Sa bouche proéminente est pourvue de petites dents acérées. Taille d’environ 40 cm.

Merlangius merlangus - By Krüger [Public domain], via Wikimedia Commons
Merlangius merlangus
By Krüger [Public domain], via Wikimedia Commons

Les merlans évoluent en grands bancs dans les fonds marins, habitant des profondeurs de 10 à 300 mètres et préférant les fonds sableux ou vaseux. Espèce des eaux froides, ils prospèrent à une température avoisinant les 10 °C et se rapprochent des côtes de la mer du Nord et de la Manche durant l’automne et l’hiver.

La période de reproduction se situe à la fin de l’hiver et au début du printemps. Les jeunes merlans possèdent un petit barbillon au menton, caractéristique qui disparaît chez les adultes.

Source Ifremer
Source Ifremer

Autres noms: Whiting (en anglais)

Pêche du merlan : Les pêcheurs professionnels capturent le merlan par chalutage, alors que les amateurs préfèrent utiliser une mitraillette (ligne de plumes) jaune ou blanche équipée d’une cuillère ondulante, ou s’adonner au surfcasting avec un montage à deux empiles et des appâts naturels tels que des arénicoles, des lanières de maquereau, de hareng ou d’encornet. Les empiles sont de calibre 40/100 et les hameçons varient entre le numéro 4 et le 1/0. Ce poisson a tendance à mordre au début de l’hiver et en fin de journée. En savoir plus sur les montages de pêche:

Tailles minimales de capture :
Mer du Nord, Manche, Atlantique : 27 cm
Méditerranée : –


Mulet

Mugil spp., Chelon spp.
Famille des Mugilidés
Poisson fréquent en été

Sous le nom de « mulet » se regroupe un grand nombre d’espèces de poissons qui se ressemblent beaucoup : un corps fuselé gris argenté recouvert d’écailles épaisses et une grosse tête dont la morphologie varie un peu selon l’espèce.
A Dunkerque, on le rencontre le long de la jetée de St-Pol et dans le bassin minéralier du port.

En savoir plus : lire l’article sur les 6 Mulets des côtes françaises

Mulets photographiés à Dieppe, Cité de la mer, 2016
Mulets photographiés à Dieppe, Cité de la mer, 2016

Sole

Solea solea (Linné, 1758)
Famille des soléidés
Poisson fréquent

La sole commune est un poisson plat de la famille des soléidés. Elle possède un corps ovale et allongé, une petite tête avec un museau arrondi, et des yeux sur le côté droit. Sa teinte varie selon le fond marin, allant du grisâtre au brunâtre. La taille habituelle de la sole est de 24 à 35 cm pour un poids d’environ 350 grammes, mais elle peut dépasser 70 cm.

La Sole commune - (Ancienne illustration)
La Sole commune – (Ancienne illustration)

La femelle sole pond entre 130 000 et 1 300 000 œufs dans la Mer du Nord et la Manche de février à avril. En hiver, la sole ralentit son activité et se nourrit principalement de vers, de mollusques et de petits poissons. Elle est prudente et se déplace surtout la nuit.

La surpêche, la pollution et la destruction de l’habitat menacent la sole. Il est conseillé de la consommer avec parcimonie et de favoriser les pratiques de pêche durable.

Autres appellations : sole franche

Solea solea - © Hans Hillewaert , via Wikimedia Commons
Solea solea
© Hans Hillewaert , via Wikimedia Commons

Pêche de la sole commune : La sole commune est pêchée de nuit au surfcasting et à la calée, en utilisant un montage avec deux empiles de cinquante centimètres en fluorocarbone. Un montage surfcasting classique inclut deux ou trois potences en 30/100 munies d’hameçons, appâtés avec des vers marins tels que l’arénicole, la néréide ou la demi-dure. En raison de sa petite bouche, la sole requiert des hameçons plus petits, du numéro 8 au numéro 4, et des appâts de petite taille.

La période de janvier à mars est propice à la pêche de la sole, qui est également abondante en fin de saison, en septembre et octobre. La sole est principalement active la nuit.

Taille minimale de capture (solea spp.) :
– Mer du Nord, Manche, Atlantique : 25 cm + quota dans certaines régions.
– Méditerranée : 24 cm
Marquage de la nageoire caudale obligatoire

La pêche de la Sole en surfcasting.

La pêche de la Sole en surfcasting. / Côt&Pêche TV Magazine
Surfcasting sur la plage des saumonards en face du fort Boyard

En savoir plus :


Moins pêchés du bord de mer du Nord

Anguille

Anguilla anguilla (Liné, 1758)
Famille des Anguillidés
Poisson rare et protégé

La pêche de l’anguille dans le Nord de la France est une activité réglementée en raison du statut de l’espèce, classée en danger critique d’extinction. Il est cependant crucial de souligner que la pêche à l’anguille est interdite le long du littoral pour les pêcheurs amateurs, mais elle est permise dans les eaux intérieures sous certaines conditions. Les pêcheurs sont tenus de consigner leurs prises dans un carnet de pêche et de se conformer aux règles en place afin de contribuer à la conservation de cette espèce migratrice et captivante. Leur rareté s’accroît en raison de la pollution et de la surpêche pratiquée pendant de nombreuses années.
En savoir plus : Lire l’article dédié à l’anguille européenne.

Anguille
Anguille

Daurade Royale

Sparus aurata (Linné 1758)
Famille des sparidés
Poisson dont la prise est opportuniste, rare

La daurade royale n’est pas un poisson du Nord et a su tirer parti de l’activité humaine pour coloniser quelques rares plages. En effet, les dorades élevées à Gravelines profitent de l’eau chauffée par le système de refroidissement de la centrale nucléaire. Elles sont particulièrement abondantes dans le courant de sortie, surnommé « les eaux chaudes », probablement en raison de la proximité de leur élevage.

En savoir plus : Lire le paragraphe consacré à la dorade royale


Lieu Jaune

Pollachius pollachius (Linné, 1758)
Famille des gadidés
Poisson moins fréquent du rivage

Le lieu jaune, souvent confondu avec le colin ou son cousin le lieu noir, vit le long des côtes de la Mer du Nord, la Manche et de l’Atlantique. Ils se déplacent entre 1 et 100 mètres de profondeur et fréquentent aussi les zones portuaires. Leur taille moyenne varie de 22 à 75 cm, mais ils peuvent mesurer jusqu’à 1,30 mètre.

Le lieu jaune se distingue par un dos brun ou vert olive foncé et des flancs qui varient du vert jaune au gris, contrastant avec un ventre plus clair. Il possède une mâchoire inférieure proéminente et ne présente pas de barbillons. Sa ligne latérale est sombre et marquée d’une courbe distinctive. Il est parfois confondu avec le merlan, le tacaud ou le lieu noir en raison de ces caractéristiques.

Sa croissance est rapide : à l’âge de trois ans, il mesure déjà plus de quarante centimètres. Il quitte ensuite les zones côtières pour les grands fonds marins. Ce poisson ne vit en bancs que pendant la période de reproduction.

Autres noms: Merlu, merluche, colin, pollack

Pêche du lieu jaune dans les enrochements : Ces poissons affectionnent les zones proches des rochers, des jetées, des ports et des canaux. La nuit, ils se nourrissent de petits poissons et de crevettes, particulièrement durant les deux dernières heures avant la marée haute. Ils sont capturés à l’aide d’un flotteur lumineux coulissant d’environ 10 grammes et d’un hameçon fin numéro 6 ou 8. Les néréides et les vers de Corée sont des appâts de choix. Le rockfishing offre également un divertissement captivant avec ces poissons énergiques. Pour cela, un leurre souple comme le Grassminnow, fixé sur une tête plombée, est recommandé.
Pour plus de précisions, n’hésitez pas à consulter la page « Le lieu jaune en rockfishing » (rockfishing-game.over-blog.com)

En annexe : Lieu jaune record de France 2009

Lieu jaune, photographie prise à l’aquarium Estran, la cité de la mer - Dieppe, 2016
Lieu jaune, photographie prise à l’aquarium Estran, la cité de la mer – Dieppe, 2016

Lieu noir | Colin

Pollachius virens (Linné, 1758)
Famille des Gadidés
Poisson moins fréquent du bord

Le Lieu Noir, également connu sous le nom de Colin, est un poisson prédateur marin appartenant à la famille des Gadidés.

Il est communément rencontré dans l’Atlantique Nord, où il vit en bancs, soit en pleine eau soit près du fond marin, dans une zone s’étendant de la côte jusqu’à 200 mètres de profondeur.

Le lieu Noir ou Colin . - (Ancienne illustration)
Le lieu Noir ou Colin . – (Ancienne illustration)

Ce poisson se distingue par sa mâchoire inférieure proéminente et son ventre argenté, avec une ligne latérale bien marquée et blanchâtre. Les jeunes Lieu Noir présentent un petit barbillon sous le menton, qui disparaît à l’âge adulte. Ils atteignent environ 50 cm à l’âge de cinq ans et peuvent vivre jusqu’à trente ans, période durant laquelle ils peuvent mesurer jusqu’à 1,3 mètre.

La période de frai se situe entre décembre et mars, dans des zones rocheuses et à des profondeurs comprises entre 100 et 200 mètres, où la femelle peut pondre jusqu’à quatre millions d’œufs. Après l’éclosion, les larves rejoignent les eaux côtières où elles resteront pendant environ deux ans.

Autres noms : colin noir, merluche

Pêche du lieu noir : Ce type de poisson peut être pêché de diverses manières. Il est préférable, si possible, d’utiliser des appâts naturels qui offrent souvent de meilleurs résultats que les leurres artificiels. À défaut, on peut recourir à une anguille en caoutchouc (notamment pour la pêche à la traîne), bien que l’usage de la mitraillette puisse également être efficace. Quoi qu’il en soit, gardez à l’esprit que ce poisson est à la fois sportif et méfiant lors de la préparation de vos montages.
Autrefois abondant, il était possible de le pêcher par surfcasting sur la plage d’Étretat en Normandie durant les mois de mars et avril, une information qui reste à confirmer.

Taille minimale de capture :
Mer du Nord, Manche, Atlantique : 35 cm + Marquage de la nageoire caudale.

Pollachius virens By Tino Strauss [GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html) or CC BY-SA 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], from Wikimedia Commons
Pollachius virens
By Tino Strauss [GFDL (http://www.gnu.org/copyleft/fdl.html) or CC BY-SA 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)], from Wikimedia Commons

Maquereau

Les pêcheurs prétendent que si les ajoncs, genêts épineux qui couvrent les côtes de Normandie, sont très chargés de leurs fleurs jaunes, c’est un signe d’une pêche bien abondante des maquereaux. Ces deux circonstances signalent sans doute un temps doux.
La pêche en douce et en eau salée – Alphonse Karr, 1860

Scomber scombrus (Linné, 1758)
Famille des Scombridés
Prises moins fréquentes – rarement du bord (où : jetée de Saint-Pol à Dunkerque)

Poisson de la famille des Scombridés, il a une taille qui ne dépasse pas les 45 cm. Le maquereau vit, la plupart du temps en bancs qui peuvent s’étendre parfois sur plusieurs kilomètres. On le trouve un peu partout sur nos côtes et migre selon les saisons entre les eaux froides et chaudes. Il apprécie les eaux claires, se rapprochant du bord à la fin de l’été.

Le Maquereau commun est un poisson de haute mer de la famille des Scombridés dont la taille ne dépasse pas les 45 cm. Il a un corps fuselé, un dos bleu-vert zébré de raies noires et un ventre blanc argenté. Il se nourrit essentiellement de zooplancton, de petits poissons, de mollusques et de crustacés. C’est l’un des poissons les plus riches en oméga 3.

Le Maquereau commun. - (Ancienne illustration)
Le Maquereau commun. – (Ancienne illustration)

La pêche du maquereau : C’est l’un des poissons marins les plus capturés, attiré par tout ce qui est coloré ou brillant en raison de son appétit vorace. Il peut être pêché avec une variété de techniques, mais le lancer, la traîne et la mitraillette sont généralement les plus efficaces !

Comme appâts, on peut utiliser du poisson (comme le blanc de maquereau) ou des leurres, sans négliger le train de plumes, particulièrement efficace avec cette espèce.
Période de pêche: de mai à septembre mais surtout juin, juillet. Quasiment toute l’année en Méditerranée.

La mitraillette (source figure ex-atoutmer)
La mitraillette plombée d’une cuillère lourde est la méthode de pêche la plus employée pour le maquereau. On peut également le pêcher avec un bas de ligne eschée d’une fleurette de maquereau ou autre poisson gras.
La maquereau espagnol, quant à lui, préfèrera une moitié de sardines ou d’anchois.
(source figure ex-atoutmer)

En savoir plus :

Taille minimale de capture :
– Mer du Nord, Manche, Atlantique
de l’est de Oye Plage à la frontière Belge : 30 cm, A l’ouest : 20 cm
– Méditerranée : Dans le périmètre du parc naturel du Lion : 25 cm + 10 poisson par jour et par pêcheur,
ailleurs : 18cm
Marquage obligatoire de la nageoire caudale

Maquereau capturé à Banyuls-sur-Mer 2003
Maquereau

Cabillaud | Morue

Gadus morhua (Linné, 1758)
Famille des Galidés
Poisson moins fréquent – rarement du bord – surpêche

De l’Atlantique à la Mer du Nord, la morue commune fréquente les eaux froides, de 0 à 15 °C, mais est absente de la Méditerranée. Elle réside près du fond marin et s’installe parfois dans des épaves jusqu’à 600 mètres de profondeur. Son corps, qui peut varier selon la région, est habituellement gris-vert avec des taches brunes sur les flancs et le dos. La ligne latérale est blanche, incurvée et distincte.

Ce poisson possède trois nageoires dorsales et deux anales. La morue a une large bouche dotée d’un barbillon sur le menton.
Sa vaste gueule lui permet d’ingérer de grandes quantités de nourriture : poissons, crustacés, algues, ainsi que des objets se trouvant sur le fond marin. Les individus moyens pèsent entre 2 et 3 kg et mesurent de 60 à 70 cm. La morue dépasse rarement les 30 kg, bien qu’un spécimen de près de 96 kg pour plus de 180 cm ait été capturé.

Morue, aquarium de Maréis à Étaples, 2012
Morue, aquarium de Maréis à Étaples, 2012

Ces poissons tendent à vivre en groupes sur les fonds sablonneux ou rocailleux de la Mer du Nord. Tout au nord de l’Ecosse, les bancs de morues ne migrent pas. En hiver et dans les autres zones, elles descendent vers le sud de leur région. En été, elles migrent vers le nord.
Il y encore quelques années, la morue était très répandue au large des côtes françaises de Dunkerque à Brest.

Généralement, le frai a lieu entre décembre et juin. On évalue qu’une femelle de 51 cm dépose environ 200 000 œufs. Les œufs se développent à une température qui peut varier de 0°C à 14°C, mais les larves éclosent autour des 5°C à 7°C.
Les larves éclosent lorsque l’embryon mesure entre 3,3 et 5,7 cm de long. Les jeunes demeurent pélagiques jusqu’à ce qu’ils atteignent entre 25 et 50 mm de long; par la suite, ils vivent dans les eaux profondes en hiver et migrent vers les eaux côtières au printemps. Selon l’origine géographique des morues, c’est principalement les changements de température et de la longueur de l’ensoleillement qui déterminent le début de la période de reproduction.

Les jeunes morues qui vivent encore près de la surface, se nourrissent de phytoplancton et de zooplancton. Une fois adultes, les morues se nourrissent de crustacés, de mollusques, de vers marins et de poissons. Le mâle atteint sa maturité sexuelle à un âge moins élevé que la femelle, âge qui varie entre 3 et 9 ans.

L’appellation morue est plutôt utilisée pour désigner le poisson séché et salé, le nom cabillaud plutôt employé pour le poisson frais entier.

Reconnaitre une morue - points essentiels
Reconnaitre une morue – points essentiels

Noms communs : morue Franche, Atlantic cod. Les dénominations doguette ou moruette à Dunkerque font référence à de jeunes poissons d’environ 3kg.

Pêche de la morue : Originaires des profondeurs islandaises, les morues migrent annuellement vers les côtes françaises, de Dunkerque à Brest, pour s’alimenter. La saison de pêche s’étend sur quatre mois, commençant vers novembre à Dunkerque.

Autrefois, il était possible de pêcher la morue depuis les côtes, comme à Boulogne, sans même quitter le rivage. La couleur blanche était réputée être un attractif puissant, et il était courant d’attacher des leurres blancs aux lignes.
Les estacades et les jetées offraient un accès à des eaux plus profondes, mais cette pratique a beaucoup évolué en raison des réglementations portuaires et de la raréfaction de la morue.

Néanmoins, ce poisson peut offrir une pêche sportive selon la taille.

  • Pour la traîne, cherchez des fonds de vase ou de sable car il faut pêcher le plus possible au fond. Dans tous les cas, l’utilisation d’appâts naturels est la meilleure solution (poissons, mollusques).
  • Au surfcasting on utilisera une ligne en nylon en 50/100 avec un hameçon n°2/0.
  • Pour les techniques à soutenir, on optera pour une ligne en nylon en 60/100 avec un hameçon n°3/0.

En savoir plus : La morue au surfcasting

Taille minimale de capture :
Mer du Nord, Manche, Atlantique : 42 cm + Marquage obligatoire de la nageoire caudale + quota dans certaines régions.

Des pêches intensives : Cette espèce de poisson subit des pêche intensives depuis bien des années, sans doute la cause de leur déclin.
La saison pêche dure environ 4 mois. Elle débute en octobre ou novembre selon que l’on se situe sur les côtes du nord de la Bretagne ou du côté de Calais. Elle se termine en février.
Les pêcheurs professionnels remontent alors en Mer du Nord vers les côtes Est de l’Angleterre où la saison peut se prolonger jusqu’en juillet, au large de l’Écosse jusqu’en août et au large plus à l’ouest où l’on prend de la morue toute l’année.

Annexe : La morue, pêche en mer : un article de 1952 écrit par P. Lartigue.

Morue, Maréis à Étaples, 2012
Morue, Maréis à Étaples, 2012

Plie | Carrelet

Pleuronectes platessa (Linné, 1758)
Famille des Pleuronectidés
Prises peu fréquentes du bord (loin du rivage)

Le carrelet fait référence a une espèce de poisson plat de la famille des Pleuronectidés, appelée plus spécifiquement plie commune. Le mot Plie est utilisé comme base pour de nombreux autres noms vernaculaires et commerciaux. Le nom carrelet vient du vieux français « quarrel «  (carreau) rappelant la forme carrée de cet animal.

Une ancienne illustration de la plie ou carrelet
Une ancienne illustration de la plie ou carrelet

Le carrelet est un poisson de forme ovale et les yeux sont généralement situés sur le côté droit (on parle de poisson dextre). Il présente également quatre à sept protubérances osseuses sur l’arrière de la tête et une ligne latérale courbée au niveau des nageoires pectorales. La face supérieure de la plie est généralement de couleur beige à brunâtre, ponctuée de points orangés ou rouges bien visibles, la face inférieure d’un blanc voire
gris blanc, clair et uni. Pourvu de petites écailles, le corps reste lisse au toucher. C’est un poisson plat de la famille des Pleuronectidés qui atteint facilement 50 cm. Cette espèce est quasiment absente en Méditerranée.

Le carrelet vit sur les fonds sableux et vaseux de 1 à 250 m de profondeur mais la majeure partie de la population évolue entre 10 et 50 m. Les jeunes peuvent supporter les eaux saumâtres des estuaires et parfois des fleuves qu’ils remontent (la salinité des eaux doit cependant être supérieure à 10g/l).

Ce poisson plat se nourrit principalement de vers marins et de bivalve dont il broie les coquilles avec ses fortes dents pharyngiennes et occasionnellement quelques petits poissons de fond.

Le frai se déroule en hiver et va de décembre en mars sur nos côtes, dans des fonds de 20 à 40 m.
Les adultes effectuent une migration importante pour atteindre les zones favorables, dont les principales se situent en mer du nord au large de la Belgique et en Manche au large de côtes de Seine-Maritime et des Côtes d’Armor.

Le frai va de janvier à début juin. Les plies migrent alors vers des zones de reproduction qui sont les mêmes que pour les flets. Aussi ne faut-il pas s’étonner d’y observer des croisements entre les deux espèces. La femelle pond, selon sa taille, entre 50 000 et 600 000 œufs qui mesurent 2 mm. Ils flottent en surface puis s’alourdissent et évoluent entre deux eaux. Les œufs éclosent un mois plus tard. Les larves de 6 mm continuent à évoluer entre deux eaux pendant une bonne quarantaine de jours. Dès qu’elles atteignent entre 11 à 16 mm, celles-ci subissent alors une métamorphose : l’œil gauche migre sur le côté droit et la face gauche devient aveugle. Le poisson gagne alors le fond sur lequel va reposer la face aveugle.
Les jeunes se dirigent vers le littoral où ils vont pouvoir se développer.

Les carrelets ont en moyenne une vie de 25 à 40 ans. Le carrelet mâle atteint sa maturité sexuelle à l’âge de 3-4 ans (de 18 à 26cm) et pour la femelle l’âge de 6 ans (35cm).

La différence avec le flet porte sur l’absence de tubercules épineux à la base des nageoires dorsale et anale.

Noms communs : plie commune, plaice (anglais)

Pêche du carrelet : Au poser, à soutenir sur montage traînard esché de vers ou de petits morceaux de coquillages (coque, couteau, mye…) ou de poissons (maquereau, lançon…). Le surfcasting est une excellente technique pour la recherche des poissons plats et des carrelets en particulier. On choisira plutôt un montage avec plusieurs hameçons (entre le n°3 et le n°6). Au niveau de l’esche, on peut utiliser des vers de sable (en particulier l’Arénicole qui s’avère très efficace), des crevettes, des crabes mous. A noter que quand ce poisson « mord », il avale profondément l’appât. On opère à partir des plages de sable, de préférence à marée montante mais il faut lancer loin. La pêche aux leurres n’est pas productive.
Période de pêche favorable: de mai à octobre

Taille minimale de capture :
– Mer du nord, manche, Atlantique : 27 cm

The European plaice, Pleuronectes platessa - in Norway.
The European plaice,
Pleuronectes platessa – in Norway. – By Arnstein Rønning, via Wikimedia Commons
Un Carrelet - photo prise à Naussica - Boulogne-sur-Mer, 2007
Un Carrelet – photo prise à Naussica – Boulogne-sur-Mer, 2007

Tacaud

Trisopterus luscus (Linné, 1758)
Famille des Gadidés
(moins fréquent –  rarement du bord, chercher les zones profondes)

Le Tacaud commun est un poisson marin de la famille des gadidés que l’on rencontre en Mer du Nord, Manche, et Atlantique.

Ce poisson a la forme d’un losange. Il a trois nageoires dorsales, possède un long barbillon sous la bouche. Il est de couleur brun clair et blanc sous les flancs et présente une tache noire à la base des nageoires pectorales.

Les tacauds évoluent en banc dans les zones rocheuses ou dans les fonds pierreux de quelques mètres de profondeur à plus de 200 mètres. Ce poisson peut fréquenter les mêmes épaves ou lieux de pêche que son cousin le lieu jaune. C’est un poisson qui est surtout actif la nuit. Carnivore, il se nourrit d’alevins, d’invertébrés, de mollusques, de crustacés.

Trisopterus luscus - ancien dessin 1877
Trisopterus luscus-1877

La reproduction a lieu au printemps en mars avril selon la température de l’eau entre 8 et 9°C près des côtes.
Les jeunes tacauds vivent en bancs dans les zones portuaires où ils trouvent une nourriture facile. Sa taille de maturité sexuelle est de 25 cm.
Une fois adulte, il rejoint les épaves et les zones rocheuses à plus de 10 mètres de profondeur. Taille commune : 12 à 30 cm, 45 cm maxi pour 2 kg.

Autres noms : Plouse, gode (Hauts de France), boheg (Bretagne), barreau (Vendée), taco (Charentes), tacar (Gironde), Pouting (anglais).

Pêche du tacaud : les tacauds se pêchent soit aux leurres, soit aux esches naturelles comme par exemple un petit morceau de maquereau, arénicole, crevette ou encornet ; à soutenir ou encore à la ligne flottante exactement comme le merlan avec une ligne à clipots (hameçons numéro 2 à 4).
A noter que le tacaud, une fois piqué à l’hameçon, surtout lorsqu’il est petit vrille les empiles.

Ce poisson peut être pêché toute l’année mais il abonde en particulier de mai à octobre. Il est souhaitable de le pêcher après sa période de reproduction même s’il ne subit pas à ce jour, de pression de pêche professionnelle. Sa chair est moyenne et doit être consommée très fraiche. Vider le poisson le plus tôt possible.

Taille minimale de capture :
– Mer du Nord, Manche, Atlantique : –

Tacaud - Cité de la mer Dieppe, 2016
Tacaud – Cité de la mer Dieppe, 2016

En résumé

Selon les sites de pêche, vous rencontrerez sûrement différentes espèces. Les pêcheurs sont généralement très amicaux, vous pouvez donc toujours leur demander quelle est l’espèce du poisson que vous avez attrapée. Vous apprendrez ainsi le nom local du poisson.

Il est important de souligner que certains de ces poissons présentés sur cette page sont également présents dans d’autres mers, telles que la Manche, l’Atlantique et la Méditerranée.

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En complément

Notes

  1. Le passage en Mer du Nord se site entre Calais et Douvres.
    La Manche commence sur une ligne imaginaire reliant la pointe de Corsen à Plouarzel (Finistère) aux Iles Scilly en Cornouailles. ↩︎
  2. Amphihalin : se dit d’un poisson migrateur qui vit entre eau douce et salée. ↩︎
  3. Thalassotoque : se dit d’un poisson vivant adulte en eau douce, qui descend se reproduire en mer. ↩︎
  4. Pélagique : relatif à la haute mer. ↩︎
  5. Benthique : relatif au fond des océans. ↩︎
  6. Il est conseillé de vérifier régulièrement ces informations auprès des autorités; la taille minimale de capture et les quotas peuvent changer d’une année sur l’autre. Le tiret signifie qu’il n’y a pas de maille. ↩︎

Article mis à jour en 2024, publié initialement en 2006.

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