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L’omble chevalier | Prince des lacs alpins

L’omble chevalier (Salvelinus alpinus), surnommé «le Prince des lacs alpins», est un poisson de la famille des salmonidés, souvent trouvé dans les lacs aux eaux froides et bien oxygénées.

Description

Salvelinus alpinus (Linné, 1758)
Famille des salmonidés
Autre nom : Prince des lacs alpins

L’omble chevalier possède une morphologie similaire à celle de la truite, avec comme distinction principale pour le genre Salvelinus, des écailles plus petites que celles du genre Salmo. Son corps est allongé et conçu pour l’hydrodynamisme. Sa coloration varie grandement selon l’environnement et le stade physiologique. Les marques sur les flancs ne prennent jamais une forme vermiculée.

L’omble chevalier a une longueur variant de 28 à 80 cm, avec une taille moyenne située entre 38 et 46 cm.

Omble chevalier
Omble chevalier

Habitat et distribution

L’omble chevalier a une prédilection pour les eaux froides entre 4 et 16°C et riches en oxygène des grands lacs européens, en particulier le lac Léman et le lac du Bourget.

Cette espèce a été introduite dans divers autres pays. Il est important de souligner que l’omble chevalier a bénéficié d’un renforcement de population dans les habitats naturels (comme le lac du Bourget) et a été introduit dans des lacs et réservoirs artificiels des Alpes, des Pyrénées, du Jura, des Vosges et du Massif Central (D’Aubenton 1, 1979; Chimits 2, 1955, 1960).

Reproduction

En général, la reproduction se déroule en automne ou hiver, bien que des pontes au printemps soient également possibles. Les zones de frai se trouvent souvent à des profondeurs de plusieurs dizaines de mètres, sur des fonds composés de matériaux grossiers traversés par des courants sous-lacustres (Dussart, 1952, 1955). Il est à noter que certaines espèces peuvent se reproduire plus près de la surface.

Durant la période de reproduction, le ventre du mâle se colore en orange ou en rouge éclatant. Les teintes se renforcent, notamment les bords antérieurs des nageoires qui deviennent d’un blanc laiteux, tandis que les côtés prennent une teinte rose orangé.

Les ovules présentent une grande taille, mesurant de 4 à 5 mm, et la fécondité est limitée, avec environ un millier d’ovules par kilogramme de femelle. À l’éclosion, qui se produit en avril, les alevins atteignent une taille d’environ 15 mm. La durée de vie de ces poissons est relativement longue, s’étendant de 10 à 20 ans.

Zones de frayères de lavaret et d'ombles chevalier au lac du Bourget. - (Etude d’impact – Projet d’aménagement port et plage de Conjux page 98, 2016)
Zones de frayères de lavarets et d’ombles chevalier au lac du Bourget.
– (Etude d’impact – Projet d’aménagement port et plage de Conjux page 98, 2016)

Réchauffement climatique

L’omble chevalier est en déclin à cause du réchauffement des eaux des lacs alpins. À Annecy, des milliers d’alevins sont réintroduits dans le lac pour tenter de préserver l’espèce. Les alevins sont relâchés à des températures optimales pour maximiser leurs chances de survie. La majorité des ombles chevaliers proviennent désormais de piscicultures, avec des efforts importants pour maintenir des conditions de reproduction favorables.3


Pêche de l’omble chevalier

Production et pêche

La production mondiale reste modeste, la Suède se distinguant par le volume de ses captures. Quant à l’aquaculture, elle est principalement développée en Islande.

L’omble chevalier est généralement pêché à la traîne avec un treuil dans les profondeurs des lacs, entre 20 et 70 mètres, en utilisant une cuillère ou un leurre. Il est peu fréquent de le capturer à la ligne, sauf dans certains lacs adaptés à cette pratique. Dans ce cas, il est pêché de la même manière que la truite.


En résumé

Originaire des régions boréales, l’omble chevalier est une espèce lacustre indigène présente dans plusieurs lacs tels que Léman et le Bourget. En France, cette espèce est actuellement considérée comme menacée d’extinction. Certaines populations de l’omble chevalier sont anadromes, représentant une source alimentaire significative pour les communautés nordiques, notamment au Québec.

Autres ressources

Notes

  1. L’étude de D’Aubenton en 1979 sur l’omble chevalier (Salvelinus alpinus) est souvent citée dans le contexte de la gestion et de l’introduction de cette espèce dans divers lacs et retenues artificielles en France. ↩︎
  2. Pierre Chimits (www.lacsdespyrenees.com) fut ingénieur des Eaux et Forêts à Pau , Ingénieur en chef du G.R.E.F., Directeur du Parc National des Pyrénées, Expert Biologiste des Pêches à l’Organisation des Nations-Unies. ↩︎
  3. L’omble chevalier, poisson emblématique des lacs des Alpes (france3-regions.francetvinfo.fr) ↩︎

Article mis à jour en 2022, publié initialement en 2011.

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