Aller au contenu

Pêche de la poutine

La pêche de la poutine est une pêche traditionnelle de la région niçoise, qui a lieu au début du printemps. C’est une pêche réglementée qui se pratique avec une senne à mailles serrées. Les poissons sont capturés à la surface et en pleine eau en les encerclant à l’aide d’un filet.

La poutine, un petit poisson

La poutine est le nom vernaculaire utilisé aujourd’hui pour désigner un alevin de poisson, particulièrement le Sardina pilchandrus et l’Engraulidae encrasicolus.

Sardina pilchardus.- Gervais et Boulart, Public domain, via Wikimedia Commons
Sardina pilchardus.- Gervais et Boulart, Public domain, via Wikimedia Commons

Pêche à la poutine à Cagnes-sur-Mer

LA PÊCHE "À LA POUTINE" AU CROS DE CAGNES, PRÈS DE NICE

LA PÊCHE « À LA POUTINE » AU CROS DE CAGNES, PRÈS DE NICE / NiceRendezVous
Une pêche bien ancrée dans les traditions niçoises. La poutine est composée dalevins dits de poisson bleu : ce sont les alevins de sardines, le caviar du Comté de Nice, bien apprécié de tous que l’on pêche au filet depuis le rivage. Reportage d’Alain Natali mars 2008).

Encore 15 jours pour pêcher la « poutine tardive ».

Depuis une quinzaine de jours, les dix pêcheurs du Cros traquent l’infiniment petit. Après quelques coups d’essai non fructueux début mars, la pêche à la poutine a démarré cette année avec un peu de retard au Cros.

Une pêche strictement réglementée par l’Europe qui va durer 45 jours. Pas un de plus. Le comité local de pêche y veille. « ça va nous mener jusqu’à fin avril » explique Antoine Saïssi de retour sur le petit port de pêche après une matinée de traque. « Au début, il n’y en avait pratiquement pas et puis, depuis quelques jours ça a vraiment démarré. On le voit rien qu’en regardant la mer. La surface est un peu trouble, c’est le micro-plancton qui est remonté. C’est de ça que se nourrissent les alevins. » C’est donc un signe que les rejetons de sardines – « ceux qui disent que c’est autre chose que des alevins de sardines sont des bonimenteurs ! » certifie Antoine Saïssi – ne sont pas très loin.

Nicematin le 13 avril 2009

Pêche devant le Cros

Un banc de poutine devant le Cros

Justement. « En ce moment il y a un banc qui se déplace juste devant le Cros, ce n’était pas comme ça l’année dernière. On a de la chance. Il n’est pas très loin du bord. » Ah ! Et où exactement ? « Eh, vous ne croyez pas que je vais tout vous dire ! » Car, si le banc est crossois cette année, la pêche à la poutine reste quand même une loterie et les pêcheurs doivent avoir du flair. « En ce moment, il y a un ou deux bateaux bien placés par rapport au banc qui en prennent et les huit autres, et bien, ils regardent ! ».

Si la prise de la matinée a été bonne, pour assurer le coup le lendemain, les pêcheurs marquent le terrain en laissant sur la plage leur barque, placée juste en face de « leur » endroit. Le lendemain matin, à l’aube, ils placent les filets et repartent sur la plage pour les hâler. Sans doute en disant « pourvu que le banc d’alevins ne se soit pas trop déplacé. » Mais ça ne marche pas toujours ! « Eh oui, rigole Antoine Saïssi, la poutine ça se joue sur un coup de filet et sur un endroit précis. Aujourd’hui, d’autres ont eu de la chance ! »

Julie Baudin – NiceMatin

Pêche à la poutine - Antoine Saïssi est optimiste : Au début, il n'y en avait pratiquement pas et puis, depuis quelques jours, ça a vraiment démarré...
Pêche à la poutine – Antoine Saïssi est optimiste : Au début, il n’y en avait pratiquement pas et puis, depuis quelques jours, ça a vraiment démarré. photo Nicematin

En résumé

La pêche à la poutine est une tradition séculaire sur la Côte d’Azur, particulièrement dans la région niçoise. Cette technique de pêche utilise une senne à mailles serrées pour capturer les alevins de poissons, connus localement sous le nom de « poutine ».

Ces alevins sont souvent ceux de la sardine et de l’anchois, et sont considérés comme un mets délicat dans la cuisine locale. La pêche est strictement réglementée, autorisée seulement pendant une courte période à la fin de l’hiver et au début du printemps, assurant ainsi la durabilité de cette pratique et la protection des espèces jeunes.

C’est un bel exemple de la manière dont les traditions culinaires et les réglementations environnementales peuvent coexister pour préserver un héritage culturel tout en protégeant les ressources naturelles.

Autres ressources

Cet article vous a plu ? N’hésitez pas à le partager pour informer vos proches.

Article mis à jour en 2022, publié initialement en 2008

Étiquettes:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Autres articles de la catégorie

Cet article constitue un outil de documentation de loisirs et n’engage pas la responsabilité du site.
Temps estimé de lecture : 5 minutes